Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 23 octobre 2014


 Le moi est une pensée apparaissant et disparaissant dans l'Espace conscient

Le 27 juin 2005 un évènement rare s'est produit au sein de M51 : une étoile en fin de vie y a explosé, donnant naissance à ce que les astronomes appellent une "Supernova"
Le moi a toujours un début et une fin. Le moi est toujours une perception qui est constatée. Constatez-le !
Le moi est une image ou un ensemble de mémoires crues, sans vie réelle.
La croyance en un centre de contrôle des pensées, un moi séparé qui a le pouvoir de choisir de façon individuelle et séparée entre plusieurs options n'est qu'une pensée crue et partagée par la quasi totalité des humains. Cette croyance vous maintient à une distance illusoire de la peur de ne rien être. Lorsque cela est vu, cette peur de ne rien être peut éventuellement être ressentie tactilement et se déployer dans l'espace du corps-univers. Ne demeure alors que la joie de ne rien être. Plénitude paradoxale de ne rien être et de tout être.
Croire au contrôle et à la volonté personnelle est une croyance très dense, aux antipodes apparentes de l'éveil. Mais parfois la vie s'amuse à prendre des masques têtus et à faire l'expérience de s'obstiner longtemps dans une perspective engendrant une souffrance apparente avant de lâcher prise. Le centre (le moi) devenu trop lourd, comme une étoile mourante finit par s'effondrer sur lui-même et implose pour révéler la beauté de l'Espace qui le contenait. La Présence consciente joue tous les rôles. Elle est tout ce qui est. Elle joue à se perdre et à se retrouver. Quelle merveille lorsque c'est vu !
Il n'y a jamais eu de contrôleur des pensées. Et personne n'a jamais rien pensé. Toutes les pensées ainsi que la pensée "moi" apparaissent en vous, un vous ouvert, sans forme, sans âge, sans limites, conscient, accueillant tout ce qui est et totalement impersonnel. 


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

jeudi 16 octobre 2014

   La leçon des coquelicots


Dans mes jeunes années, j'ai connu le bonheur de vivre dans une maison avec jardin et de vivre avec intensité le changement des saisons au cœur de la campagne Aixoise. Ainsi, je passais des heures à contempler la beauté sortilège de la nature et à expérimenter les simples plaisirs des perceptions pures.

Nous ne savons jamais l'impact que certaines expériences peuvent avoir sur nous. Il s'agirait donc de se méfier de toute tentative d'explication intempestive, de laisser choir tout jugement hâtif à leur encontre et peut-être simplement de confier à la Vie le soin de nous enseigner la Vie dans son infinie sagesse.


À l'approche de la mi-Avril commençait pour moi un des plus éclatants miracles de la nature pour mon jeune regard de 10 ans, en réalité un regard sans âge : L'éclosion fulgurante de milliers de coquelicots à l'apparence fragile, à la couleur éclatante et à la texture si délicate. Cela explosait de partout dans les champs de blé flavescents, sur le bord des chemins et dans les terrains vagues, créant ainsi des tapis entiers de rouges entêtants. Le rouge coquelicot se décline quelque part entre le rouge d'Andrinople, de Cinabre ou de Garance, le rouge de Ponceau et d'Alizarine. Ces apparitions magiques me donnèrent des plaisirs sensoriels proches de l'extase. Après tout, l'œil n'est-il pas un organe des sens permettant de ressentir physiquement la lumière réfléchie sur la rétine ? Pour éprouver ainsi la couleur, il faut oublier un instant toutes les descriptions et s'avouer impuissant à approcher par les mots, même les plus savants ou les plus poétiques, la beauté d'une pure perception.
Lorsque je communiais avec les coquelicots, je les contemplais jusqu'à m'oublier complètement moi-même. Les enfants méditent sans le savoir et sont souvent des éveillés qui s'ignorent. Je fondais littéralement en leur pétales fragiles et devenais elles, je me sentais faire un avec le doux balancement de leurs longues tiges fines et velues, posé là comme elles au bord du chemin, entre les mauvaises herbes, réchauffé par le soleil du Midi et bercé par la Tramontane ou le Mistral.


C'est donc tout naturellement que j'en cueillais parfois et les mêlais à d'autres fleurs, lorsqu'il me prit de vouloir offrir à ma maman un bouquet champêtre. Je finis par constater qu'elles se mourraient très vite hors de leur vie en terre, contrairement à d'autres fleurs qui pouvaient rester sans faner plusieurs jours dans le vase.
Puisque je ne pouvais les amener à la maison, il me fallait donc les explorer plus intimement sur place. Peu à peu, je fus attiré par leur état de bouton. La gangue vert pomme qui retenait leurs délicates corolles toutes rabougries et non encore écloses me fascinait. C'est vers mes onze ou douze ans, une après-midi de Mai ensoleillé, dans un élan d'excitation presque érotique, tant mon corps était en émoi, qu'il me vint l'idée saugrenue d'ouvrir délicatement la gangue qui retenait un coquelicot et de précipiter un peu son éclosion. Je me sentis alors doté d'un pouvoir presque démiurgique et envoûtant. J'allais à la découverte du dedans des choses, du secret des secrets, celui de la Vie. C'est comme si j'avais soudain été investi de la faculté de faire naître la vie plus vite que la nature et de précipiter la naissance de ces boutons en fleurs épanouies. Je trouvais ce geste de défloration particulièrement excitant sans en comprendre la possible symbolique. Lorsque avec mes ongles, je déchirais délicatement la gangue verte qui emprisonnait la fleur, encore toute froissée et, que je cherchais à précipiter l'éclosion du jeune coquelicot en déployant avec une très grande attention ces petites ailes de papillon endormi, la coque laissa échapper un suc laiteux qui provoqua en moi un trouble délicieux.


 Néanmoins, je dus à nouveau rapidement déchanter en me rendant compte que les fleurs ainsi ouvertes par la grâce factice de mes mains ne s'épanouissaient nullement mais se flétrissaient au contraire à une vitesse étonnante comme si mon action les avait tués. J'en éprouvais d'abord une grande tristesse puis une colère contre Mère Nature qui semblait mettre un juste frein à mes jeux cruels.

Sans mettre de mots sur l'enseignement que la vie venait de me prodiguer, j'en conçus pourtant très vite une grande reconnaissance.

Cette leçon de vie que ces quelques pauvres coquelicots, sacrifiés sur l'autel de mon ignorance, m'avaient offerts, allait nourrir nombre de mes expériences de vie plus tardives.


Dans les jeux voluptueux de l'Union ultime, je découvris que l'amour véritable entre l'homme et la femme provenait d'un abandon total à la volonté impersonnelle des corps. Je découvris qu'on ne pouvait pas accélérer l'éclosion de la Yoni ou l'érection du Lingam mais que la simple écoute impersonnelle des paumes, des lèvres, des ventres, des rythmes, des souffles et des sexes permettait à la vie de vibrer de la façon la plus juste au travers des corps amoureux. Je sus de façon intuitive que si la résonance frémissait d'une douceur si évidente dans les corps des amants c'était dû à cet abandon total aux forces de l'univers. Grâce à la leçon des coquelicots, je reconnus spontanément que la Kundalini montait en nos colonnes sacrées comme la sève de vie en la tige fine et fragile du coquelicot vers le déploiement de la fleur en quête de lumière.


La leçon des coquelicots m'enseigna également que rien d'authentique et de naturel en cette vie ne pouvait être forcé ou obtenu par des efforts. Je devins rapidement un adepte inconditionnel du non-effort. Je réalisais bientôt que la grâce ne pouvait être ni perdue ni obtenue puisque en réalité j'étais cette Grâce du regard désencombré et, qu'il me suffisait de me laisser éclore comme le coquelicot au bord du chemin, nourri par sa terre et bercé par le vent.
Ces coquelicots confirmèrent une foi indicible en la vie et le sentiment que sur un certain plan tout était toujours parfait tel que c'est. Les paumes guérisseuses de mon ostéopathe éveilleur, Frédéric Moreau, bien des années plus tard firent écho à cette confiance. Et lorsqu'à mon tour je commençais à poser des paumes écouteuses sur le ventre des patients ou accueillir leurs regards dans l'espace conscient au-dessus de mes épaules, la leçon des coquelicots réapparut à nouveau comme un leitmotiv ductile me rejouant dans une modulation toujours renouvelée le même thème mélodieux.


Ce leitmotiv fit évidemment écho avec l'expérience de l'Éveil à ma nature véritable. Je réalisais que telle "la fleur qui fleurit d'être en sa fleur" (Angélus Silésius, poète mystique allemand), l'être humain comme le coquelicot étaient sans pourquoi.

 Je réalisais également qu'il fallait laisser le mystère au mystère et ne pas succomber aux sirènes du moi séparé avec son impression d'incomplétude qui me chuchotait un désir impatient de déflorer l'inconnu avec avidité. Je pressentais instinctivement que l'on ne pouvait approcher la Vérité que de façon indirecte, négative et par l'abandon total de toute volonté personnelle. Il fut constaté que la Grâce n'était pas dans le désir de la Grâce mais dans la reconnaissance de la tension elle-même. Je sus que la Grâce était un mystère absolu dont il ne fallait pas s'approcher de trop près ni surtout essayer de comprendre. Il était su que nous ne pouvions réaliser la Vérité qu'en découvrant l'ampleur de nos illusions. Derrière tout désir et tout vouloir particulier perce le désir caché d'être sans désir et sans vouloir. Derrière chaque désir de savoir se révèle le désir d'être sans savoir.


Alors, quand dans les champs d'orge ou de blé, au bord des chemins ou dans les jardins, vous rencontrerez des êtres qui étincellent par leur présence colorée et leurs leçons de vie, prenez le temps de les ressentir vraiment, de les contempler d'un regard désencombré de tout savoir, de les ressentir dans la fraîcheur d'une écoute innocente et souvenez-vous de la leçon des coquelicots.


NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

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 Le pacte Faustien : 
L'oubli de notre véritable nature


Prêter foi à la pensée "je suis un moi séparé du monde extérieur, doté de volonté personnelle qui prend ses propres décisions, et choisit librement ses pensées et ses actes" donne un sentiment de très grande puissance et permet d'entrer dans un rêve commun à presque tous les êtres humains, de partager le même rêve. Ce faux sentiment de puissance est certainement une des raisons pour lesquelles si peu d'humains sont désireux d'explorer ce qu'ils sont réellement et généralement si récalcitrants à remettre en question les fondements de la croyance racine d'être une identité séparée.
Ce faux sentiment de puissance naît de ce pacte faustien que chacun d'entre nous avons fait à l'insu de notre plein gré et, que nous perpétuons d'instant en instant en continuant à s'y conformer sans le remettre en question. Nous avons tous vendu notre âme - notre être infini - en nous identifiant à une petite entité séparée. Le véritable Méphisto est l'énergie de croyance autour de la pensée d'un moi séparé et l'oubli de l'Être. 

Depuis que l'identification a été consommée et que l'oubli de notre nature véritable est devenu effectif, nous avons constamment été soumis à la peur de tout ce dont nous nous sommes cru séparés, passant notre vie à fortifier nos défenses et à nous préparer à l'attaque.
L'être humain se projette ainsi très tôt en démiurge, rivalisant avec les Dieux pour la maîtrise de ce qu'il croît être "sa" destinée. Le personnage se met alors à vouloir tout contrôler par l'intermédiaire de toutes toutes sortes d'actes magiques (prières, mantras, demandes, pensées d'espoir), savoirs ou outils de connaissance la météo, les cataclysmes, les maladies, la mort, la naissance, le bien être, le savoir, une belle trajectoire de vie, la réussite professionnelle, amoureuse, spirituelle. Tout cela est très bien et ne constitue pas en soi un problème. Le drame apparent est bien celui de la croyance que je suis au contrôle de ma vie et la croyance que ce qui arrive m'arrive à moi. Croire être une entité séparée signifie déterrer la hache de guerre, c'est initier une guerre sans fin.


Puis, lorsqu'on y regarde de plus près, lorsque la vie nous amène à explorer de façon directe ce à partir de quoi on semble faire des choix, on découvre que même croquer une pomme n'est pas la résultante d'un choix personnel. Lorsque la croyance en un libre arbitre est explorée, il est vu que l'organisme corps-mental est totalement conditionné par des milliards de facteurs biologiques, environnementaux, d'éducation, et d'expériences à chaque seconde depuis tant d'années. Il est vu que l'organisme corps-mental fonctionne comme un ordinateur, ni plus ni moins. La donnée entrante (input) est soit une perception ou une pensée. L'être humain n'a aucun contrôle sur cette perception ou cette pensée et la réaction à cet input, la pensée suivante ou l'acte qui est la résultante de cet input, dépend également complètement de la programmation de l'organisme corps-mental. Où donc se trouve le soi disant libre arbitre ? Il n'y a clairement pas de liberté de choix et donc ni autorité, ni contrôle, ni pouvoir indépendants et autonomes. Il n'y a aucune liberté individuelle.
Ni Ève ni personne ne possèdent donc de responsabilité individuelle. Les choses arrivent spontanément mais elles n'arrivent à personne. Les choses arrivent c'est tout, sans personne qui soit au contrôle. La pomme est croquée, certes, un organisme corps mental croque une pomme, mais personne n'a décidé de la croquer en amont des pensées et des sensations. Il n'y a donc plus de place pour la culpabilité, la honte et cette terrible croyance, renforcée par les religions qu'est le sentiment d'indignité : "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri »" dite avant la communion.


L'identification est apparue un jour, lorsque j'ai fini par croire (soulagement extrême et fierté des parents...) que cet objet que maman désignait sans cesse du prénom de Dan en regardant avec insistance en direction de l'espace ouvert au-dessus de mes épaules était moi. Il a été vu que si je jouais le jeu de me prendre pour Dan et accepter de m'identifier à ce prénom et à ce visage dans le miroir là-bas, je gagnais une sensation extraordinaire de pouvoir et un semblant de reconnaissance de la part des autres. Je devenais en quelque sorte le centre d'un monde nouveau et en moi naissait un grand sentiment de puissance qui me procurait un immense plaisir. Un plaisir mêlé de tensions certes mais un plaisir tout de même. Et lorsque inévitablement, la souffrance, le corollaire du plaisir se manifestait en ma petite vie, au lieu d'en voir la véritable cause, à savoir l'identification au personnage séparé, je me lançais de plus belle dans la conquête de nouveaux plaisirs et dans une lutte fratricide avec la vie (dont je me sentais de plus en plus séparé) pour la soumettre à mes désirs sans fin et tenter en vain d'en éradiquer toute souffrance. Par une sorte de fascination pour ces jeux de pouvoir, comme un toxicomane réclamant sa dose, comme un adolescent camé par les jeux vidéos, j'ai peu à peu oublié ma nature essentielle et le fait même que ce tout ceci n'avait été qu'un pacte momentané pour faire plaisir à maman et obtenir sa reconnaissance et son amour. Un pacte de soumission pour entrer dans la tribu des humains. J'ai alors commencé à croire en la liberté de choix de ce moi imbu de puissance. La vie est devenue sérieuse, très sérieuse. Il fallait réussir sa vie et donc risquer de la rater. Je pouvais désormais blesser les autres ou être blessé par eux, être jugé par eux et les juger, leur faire du bien et recevoir des blâmes ou des éloges de leur part. J'ai très vide cédé ma véritable liberté, "je suis", à D A N, trois lettres, un son, un objet sonore ou visuel (image) perçu. Dan, un mot sans vie, associé à une foultitude d'images et de sensations, de pensées crues et d'expériences qui ont commencé à prendre un semblant de vie dans mon imaginaire. Le cycle infernal des peurs et des désirs, de la culpabilité et de la flatterie, le cycle qui fonde les jeux de pouvoir des sociétés humaines avait déjà commencé à faire son œuvre en moi et je ne vivais désormais qu'à partir de l'image de moi-même. J'étais devenu un objet de perception, une simple image, une pensée sans vie. Je ne voyais plus la vie qu'au travers de tout ce cinéma intérieur. Le lien avec la vie se distendait douloureusement sans que j'en comprenne le pourquoi. 


L'éveil marque la fin de l'illusion d'un rêve de puissance en réalité très très inconfortable dont le principal symptôme est la souffrance (les restrictions psycho-corporelles) et son corollaire : le sentiment d'incomplétude. 

L'éveil est un chemin sans chemin qui nous laisse à la trace du désert comme nous dit Maître Eckhart. 

L'éveil ne surgit que lorsque le mental a abdiqué toute volonté et notamment celle de savoir quoi que ce soit. L'éveil est l'humilité du simple constat sans personne : "je ne possède rien, je ne veux rien, je ne sais rien, je ne suis rien" (cf. le merveilleux "Sermon des pauvres en esprit"de Maiîre Eckhart). 
L'émerveillement est omniprésent, en amont, en aval et en arrière plan constant de ce "je(u)" de cache cache avec soi-même qu'on appelle communément la recherche spirituelle et où c'est en réalité un  autre que l'on cherche, une idole chimérique, une icône, un faux soi-même.


L'éveil surgit lorsqu'il est vu que la recherche spirituelle est elle-même un cercle vicieux, une hypnose provisoire. On arrête alors de se chercher dans le labyrinthe d'un imaginaire sans vie.  
Le labyrinthe se dissout dès qu'il est vu pour ce qu'il est : une simple croyance, une projection mentale sur l'écran du Soi avec de l'énergie de croyance autour. Il est vu que tout commence et finit maintenant, dans l'espace ouvert sans personne.

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype, une thérapie d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation vibratoire, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com


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vendredi 10 octobre 2014

La Quête (poème)

La Quête
  

Visionnaire du vide et amant du silence
J’ai traqué dans les choses la trame invisible
Depuis l’architecture d’un huitième sens
Jusqu’à la joie sans cause d’un chiffre indicible

Je l’ai cherché dans Pi et dans le nombre d’or
Dans le cercle sans centre et l’ensemble infini
Dans le point d’assemblage entre l’âme et le corps
En sarclant le jardin des dons inaccomplis

Qu’il a fallu d’ardeur et d’impérieux éveils
Pour continuer la quête au boucan des sirènes
Et ne pas succomber aux marchands de sommeil
Leurs roses sans parfum et leurs perles obscènes

Qu’il a fallu de grâce et de gestes complices
Pour tricoter le fil des trames délaissés
Et célébrer la soif des lèvres et du calice
Où trempe un seul désir d’Homme   être et s’effacer


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jeudi 9 octobre 2014

poème


Poème

Les nuages naviguent
                                                                Avec le vent d’Ouest
                                                                  Sur une mer bleue
                                                                Le ciel est impassible
                                                                    Comme l’écoute
*
                                                               La pensée est trop lente
                                                                 Pour saisir sur le vif
                                                                  La beauté du monde 
*
  Et pendant ce temps
  Le soleil continue
                                                                  Sa ronde sans escale
                                                                      Sans se soucier
                                                                     Du feu consumé
                                                                 Qui n’a pas d’histoire


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mercredi 8 octobre 2014

Un sisyphe heureux (poème)



Un Sisyphe heureux 

 
Sisyphe est heureux 
car sa vision n'est pas encombrée par l’attente 
                           ni tendue vers la pensée du sommet.
C'est en son regard désencombré,
cet espace vacant et conscient au-dessus de nos épaules
que son corps sans tête, 
poussant le rocher
sur la pente rocailleuse, 
le sommet au loin et plus loin encore
les nuages et le ciel,
naissent et meurent.



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La beauté du non savoir


Au départ était le non savoir. À la fin des temps tout retournera au non savoir. À chaque instant est le non savoir. Le "je ne sais pas" précède tous nos prétendus savoirs et toute l'arborescence de nos croyances poussant les unes sur les autres s'enracinent toujours dans le rien du "je ne sais pas" initial.

C'est dans ce non savoir que, spontanément, la croyance racine "je suis untel, un moi séparé des autres" a émergée, avec toute cette fausse impression de pouvoir qui s'en est suivi et, qui a mis tant d'années à être constatée. Sur cette croyance racine toutes les autres sont venues s'aimanter créant un véritable égrégore, un véritable fantôme. Et comment ne pas croire à ce fantôme fascinant qui nous donne l'illusion d'exister par nous-mêmes et pour nous-mêmes et que tout le monde dit voir même si personne ne l'a jamais vraiment vu ?
                                  

Ce que nous sommes fondamentalement est cette Inconnaissance. Le non savoir n'a ni début ni fin. Il est sans cause et n'a aucun but. Le "je ne sais pas" n'a pas de préférences et ne connaît ni la douleur ni le plaisir. Toute perception est toujours d'abord pure perception et toute perception naît dans le "je ne sais pas". La pensée surgit dans le "je ne sais pas" et se résorbe dans ce même inconnu. 

Ce n'est que cette recréation incessante de pensées et l'énergie de croyance autour qui leur donnent une apparence trompeuse de trame continue. Le "je ne sais pas" est l'arrière plan de toute croyance et de toute expérience. 

Lorsque je prétends savoir quelque chose, quoi que ce soit, je quitte le plan de l'honnêteté absolue. Car dès que je m'identifie à un savoir quelconque, l'attention neutre et bienveillante du "je ne sais pas" se cristallise et aussitôt une tension, même minime se manifeste dans le corps. Le corps qui épouse avec grâce le réel se contracte instantanément au gré de nos prétendus savoirs, il se resserre au gré de la mise en place de toutes les défenses de notre carapace égotique. 

Passez au tamis du "je ne sais pas" authentique tous vos doutes, vos vérités, vos valeurs, votre morale, vos espoirs et vos désespoirs, vos rêves et vos cauchemars et, constatez qu'au fond vous n'avez jamais rien su. Vous avez seulement prétendu savoir, vous avez joué le jeu du je qui croit savoir. Que c'est bon de réaliser dans la nudité de l'instant la nullité de que je suis.



Le "je ne sais pas est joyeux". S'il vous paraît angoissant c'est qu'en réalité vous cherchez encore à fixer votre attention sur un savoir quelconque et que le véritable "je ne sais pas" est voilé par une prétention à savoir ceci ou cela. Le véritable "je ne sais pas" dissout tout désir même de connaître de façon objective. Le "je ne sais pas" constate l'impuissance du moi à connaître. Dans le "je ne sais pas" il n'y a nulle peur et nul désir, nul mouvement de préhension, rien à comprendre, et donc personne pour s'approprier une prétendue compréhension ou connaissance. Le "je ne sais pas" est l'humilité sans personne de humble. Regardez vraiment. Constatez-le. C'est irrévocable. Ne trichez pas avec vous-même !

Le véritable "je ne sais pas" est toujours là, disponible, joyeux, libre, spacieux, inaltérable, impersonnel. Le "je ne sais pas" est la paix. L'amour inconditionnel réside en cet inconnu reconnu car cet espace d'inconnaissance n'a jamais rien refusé et dit constamment oui à tout ce qui en lui se manifeste.


Le "je ne sais pas" est la guérison suprême. C'est le silence de l'Être. Il se renouvelle constamment tout en étant omniprésence. Le "je ne sais pas" est la co-naissance car c'est en co-naissant avec tout ce qui apparait que la véritable connaissance se réalise. Lorsque le "je ne sais pas" affleure, un regard désencombré contemple le monde, les choses et les êtres pour la première fois comme si vous veniez de naître. Simplement regarder, écouter, ressentir, toucher, penser, faire l'expérience d'être là, sans direction, sans stratégie, sans recherche de profit, sans rien savoir du corps des pensées et du monde nous relie instantanément à la plénitude du Vivant, à la complétude d'être la Vie.


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                                        Soirées Éclosions



C’est en découvrant les soirées bi-mensuelles gratuites de partage des exercices de Douglas Harding chez mes amis José et Lorène Leroy que l’idée m’est venue de proposer à mon tour des soirées gratuites de partage autour de cet essentiel qui depuis 1998 anime de façon consciente ma vie.

 Cela faisait une douzaine d’années que j’accompagnais des personnes en quête d’eux-mêmes ou simplement d’un mieux être physique ou psychique. Cet accompagnement s’effectuait au travers de séances individuelles (en tant que guérisseur et thérapeute psychocorporel) ou sous formes de stages d’exploration basés sur des jeux d’éveil de l’attention et d’exploration de la conscience et de ses contenus (stage « Éclosions » de week-end ou de 9 jours).

 Depuis 2010 je propose ces soirées de perspective non duelle pour le plaisir de partager ce que nous sommes vraiment et de faire découvrir toute une série d’exercices d’éveil étonnants à ce qui est. L’écoute et le toucher impersonnels, la communication, la communion, l’enseignement, la transmission et le partage de notre nature profonde représente depuis de nombreuses années l’essentiel de ma vie. Je suis un amoureux inconditionnel de la réalité et l’amoureux a forcément envie de dire, que dis-je chanter et même danser son amour. Il n'y a pas plus beau partage que celui de la réalité, de ce qui est.


 Dans ces soirées nous partageons la conviction que nous sommes ce que nous cherchons sur un plan profond et que Cela est immédiatement accessible. Ici, il n’y a pas d'enseignement, la conscience est Une et partout. J’aime à dire que dans ces soirées nous sommes en « aérocratie » car chacun de nous est conscience. Je nous propose de faire des explorations ouvertes du contenu de la conscience (pensées, perceptions, sensations, émotions) pour laisser notre être véritable se dévoiler en douceur.

 Au cours de ce processus des émotions, des ressentis nouveaux et des prises de conscience ne manqueront pas de surgir. Tout ceci dans une ambiance détendue et amicale, bienveillante et ouverte sur les différentes perspectives des uns et des autres. Au travers de ces exercices nous allons passer du niveau où nous « pensons la vie » au niveau où nous « ressentons la vie » (différence entre vivre une expérience et en parler ou y penser). Nous allons avoir des prises de conscience, nous étonner, nous émerveiller, porter l’attention sur notre inattention, plonger dans de nouvelles perspectives, découvrir nos enveloppes de croyances transparentes, nous libérer du connu.

 Tous ces jeux et exercices pointent indirectement ou directement vers notre nature absolue, vers l’expérience d’être : « Je suis ». Ils éveillent une disponibilité nouvelle qui nous réconcilient avec la vie, intensifient notre créativité et permettent de revenir à l’instant présent où la grâce peut se réaliser.

              Wow…


  L’honnêteté de chaque participant envers lui-même est évidemment l'ingrédient indispensable à cet apparent voyage de retour chez soi. L’honnêteté est ici définie comme la capacité à reconnaître ce que l’on ressent vraiment plutôt que de penser son ressenti. Ces soirées comme les stages Éclosions s’adressent donc à des personnes désireuses de vivre des expériences authentiques, qui sont prêtes à faire des expériences nouvelles et qui ne sont pas complètement allergiques au fait d'explorer l’histoire qu’ils se racontent à propos des autres, de la vie et d’eux-mêmes. Cela demande un certain degré de vulnérabilité.

 Ici nul besoin de se « raconter ». Nous ne nous situons pas dans le cadre d’une thérapie de groupe. Si le besoin de partager par la parole ou évoquer des ressentis s’impose cela sera évidemment reçu avec bienveillance mais l’essentiel est de revenir au ressenti.

 Les jeux et les exercices partagés sont inspirés de la tradition non duelle orientale ou occidentale millénaire et de certains exercices issus du stage Éclosions que je transmets depuis 2002.

 Il n’est bien évidemment pas question ici de chercher à fonder un mouvement philosophique ou religieux et encore moins une secte (pas encore du moins, lol).
Nous nous retrouvons chez moi, entre 5 et 15 personnes en général. Si moins de 5 personnes s’inscrivent je pourrais être amené à annuler mais ce n’est pas encore arrivé. La fréquence est approximativement d’une ou deux soirées par mois. Aucune connaissance ou savoir faire n’est requis. Venez simplement avec votre désir d’être dans l’ouverture à ce qui est. À la fin de la soirée, qui dure généralement deux à trois heures (de 19 à 21h30 à 22 h), ceux qui le souhaitent apportent à manger et nous dînons ensemble en toute convivialité.

Belles éclosions à vous,



Amor Fati  (Amour de ce qui est)