Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

vendredi 10 juillet 2015


 Reconnaissance et renaissance


Réaliser ce que je suis est une reconnaissance en un mot comme en trois : Re Co Naissance.

Naître à nouveau c'est naître à nouveau dans l'Instant, dans l'éternel Maintenant, naître en tant que l'éternel Maintenant, réaliser la parfaite identité impersonnelle entre Je et Maintenant, reconnaître que je suis la Présence éternelle, le Je Suis. C'est également naître avec tout ce qui apparaît en moi, les pensées (le mental), les sensations et les émotions (le corps) et les perceptions par le truchement des cinq sens (le monde) et réaliser que tout ceci apparaît et disparaît non seulement en moi mais en tant que moi : Tat tvam asi, le Tu es Cela de la Chandogya Upanishad. Ce qui veut dire que sans la Présence consciente que je suis, il n'y aurait pas d'univers !


Le lieu de cette reconnaissance est le lieu sans lieu du silencieux "je ne sais pas" où affleure l'étonnement qui toujours culmine dans l'émerveillement d'être. Lorsque qu'il est réalisé que la pensée est incapable à saisir ce par quoi la pensée pense, lorsque toute recherche est vue comme un éloignement, lorsqu'il y a une totale soumission à ce qui est, lorsqu'il n'y plus le moindre espoir, lorsqu'il n'y a plus d'issue dans un ailleurs ou un devenir quelconque, lorsqu'il est vu que la vie n'a pas de sens particulier, c'est l'impuissance même qui devient le lieu de la reconnaissance et de la renaissance, le non-savoir qui devient le lieu de l'innocence du véritable savoir : Être.

Il n'y a personne qui naît ou meurt. Cette mort n'est en réalité que la fin de l'appropriation de la vie, de l'idée que ceci est "ma" vie. Ce qui meurt c'est le superflu, une particule superfétatoire, le déterminant possessif. Il y a juste une cessation d'identification du Je avec la destinée du corps mental. Il y a reconnaissance de ce que je suis lorsque j'arrête de prétendre être autre chose que ce que je suis : Présence consciente. 

"Vous devez mourir avant de mourir" dit une parole de la sagesse soufie : salla llah 'alayhi wa salam. "Vous devez perdre votre vie avant de la sauver" disait Jésus. 

Renaître c'est reconnaître que je n'ai pas une vie, 
                                                                     que ceci n'est pas ma vie 
                                                                                                             mais que je suis la vie.

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com


Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

mardi 7 juillet 2015

Le non savoir est notre véritable nature


Le non-savoir est notre véritable nature. Quel que soit notre niveau d’intelligence, d’érudition, de compréhension, de maturité, de savoir ou d’ignorance, de sagesse ou de crétinerie, tous les savoirs relatifs (le mental), le corps (sensations, émotions) et les perceptions (le monde) émergent dans cet espace de non-savoir pour y retourner.

Si cela n’est pas évident pour vous, il vous suffit de remettre en question n’importe quel savoir que vous prétendez avoir dans l’instant en vous posant la question "pourquoi". Et si une réponse est fournie par le mental de la questionner à nouveau : "pourquoi ?" Et ainsi de suite. Au bout d’un moment, si cette exploration directe est menée avec sincérité, elle vous mènera à un inéluctable « je ne sais pas".

Toute souffrance ou sentiment de séparation sont basés sur une prétention à savoir. Une prétention à savoir ce qui juste ou injuste, bien ou mal, beau ou laid, profond ou superficiel. Lorsque la vie est vécue à partir d’un ensemble de savoirs transparents (croyances dont on n’a pas conscience mais qui filtrent notre perception de la réalité en la distordant), alors il y a une forme de résistance à ce qui est, générant un sentiment de séparation et de souffrance.


Croire que « je sais » génère toujours de la souffrance car ce pseudo savoir n’est qu’une sorte de sécurisation affective. Dés qu'une pensée fausse est crue, il y a une sorte de tension dans le corps. La plupart des gens ne font pas du tout le lien entre prétention à savoir et la souffrance éprouvée. Cela nécessite une grande honnêteté et une belle sensibilité pour que cela soit vu, senti et complètement réalisé. D'où l'importance de l'approche corporelle et l'invitation au ressenti. Mais l'émotion ne se déploie jamais complètement dans une écoute orientée. C'est seulement lorsque nous avouons notre impuissance à savoir le pourquoi du pourquoi que l'émotion peut se défroisser en toute liberté. Chaque fois qu'une tension psycho-corporelle est perçue, il suffit de l'explorer jusqu'au bout par un questionnement radical, c'est à dire mener l'investigation en cascade par des "pourquoi" incessants jusqu'à l'inévitable "je ne sais pas". L'arborescence apparente des savoirs, remontée à contre courant, dévoile à sa racine une humble inconnaissance. Le pseudo savoir qui agit comme une résistance se dissout et si une émotion était retenue (ce qui est souvent le cas) se déploie enfin librement. Alors se révèle avec encore plus d'évidence la plénitude que nous sommes et n'avons jamais cessé d'être. 

Avoir et plus que ça, ressentir que « je ne sais pas » est docte ignorance comme le disait Socrate. C'est à partir de cet espace de non-savoir que commence le véritable geste philosophique et spirituel qui est le retournement de l'attention sur la source même de l'attention, où plus exactement la reconnaissance par la Conscience de sa propre nature de Conscience consciente d'être consciente. C'est dans ce non-savoir que l'on peut "aimer la sagesse" (sens étymologique du mot philosophie) et reconnaître la sagesse que l'on est en amont des pensées et des perceptions. C’est paradoxalement dans le non-savoir que le savoir véritable se révèle : l’évidence d’être. L’espace de non-savoir partage les mêmes caractéristiques que l’évidence d’être conscient d’être conscient. L’évidence du « Je suis » se révèle uniquement lorsque je réalise que je ne suis ni ceci ni cela, lorsque je cesse de vouloir me connaître comme une chose et que je réalise que je suis une non-chose, « nothing », c’est à dire rien. Connaître « Je suis » n’est pas connaître les caractéristiques de « Je suis », c’est faire l’expérience d’être conscient. C'est être. Personne ne fait cette expérience. La Conscience est consciente d’elle-même. Le non-savoir se sait lui-même comme l’Alpha et l’Oméga comme le soleil s’auto-éclaire de sa propre lumière. « Je suis » reconnaît « Je suis » comme le non-savoir se reconnaît lui-même comme étant l'espace de tous les possibles.


L’espace de non-savoir n’a ni début ni fin. Il n’est localisé nulle part mais tout est localisé en lui. Son siège est Ici qui contient l’espace et Maintenant dans lequel se déploie l’imaginaire d’un temps linéaire. Sa beauté vient du fait qu’il est tout simplement sans efforts. Il n’est conditionné par rien et il est sans cause. Il est sa propre cause. Le non-savoir n’a pas son contraire dans le savoir. Il est au delà du savoir et de l’ignorance. Toutes nos prétentions et nos contractions psycho-corporelles sont vues depuis cet espace de non-savoir. Quand nous réalisons à quel point nous faisons sans cesse « comme si », combien nous nous prenons pour un corps, un visage, un masque, une histoire, un scénario, alors se révèle l’intimité de cet espace de non-savoir. Cet espace d’humilité sans personne dissout toutes nos prétentions, tous nos scénarios, nos attentes, nos ambitions, nos demandes, nos espoirs. On ne peut pas le penser, la pensée émerge et se fond en lui. Rien ne peut s’y accrocher et pourtant tout naît et meurt en lui. L’espace de non-savoir est totalement libre, sans centre, sans pilote, sans auteur. L’espace de non-savoir n’a ni intérieur ni extérieur. Nous ne pouvons pas le circonscrire ou le connaître comme un objet de connaissance, mais au plus intime de nous-mêmes nous nous savons être Cela. Nous l'avons toujours su. C’est un ressenti, un pur étonnement, un émerveillement. Dans l’espace de non-savoir il y a une paix non dépendante de la paix ou de la guerre relatives, une joie d’être sans objet, sans direction, sans intentionnalité qui est pure acceptation. L’espace de non-savoir est le mystère de l’Être qui dit Oui à tout ce qui est. Il n’a pas de teneur psychologique ou de volonté personnelle. Il est entier, plein de lui-même, sans désir et sans peur. Le non-savoir est la Méditation ultime.


Le non-savoir précède toute créativité, toute pensée, toute expérience. Le non-savoir est pure écoute, pur accueil inconditionnel de ce qui se présente en Lui. L’espace de non-savoir ne refuse rien. Il est amour inconditionnel. Il est le silence de l’Être. Il ne peut être affecté par aucune expérience. Il est libre de tout ce qui en lui va et vient. Mais Lui ne va pas et ne vient pas. Il ne change pas, il n'évolue pas. Il est immuable.

Il est toujours présent. : Il est omniprésent. Il ne dépend de rien et en l'explorant directement on réalise que tout émerge et se dissout en lui : Il est omnipotent. Tout savoir, objet, expérience dépendent de lui pour être connus mais lui seul se connaît lui-même : Il est omniscient

Le non-savoir est le savoir Ultime. L'éveil c'est réaliser et ressentir que je ne suis pas le corps-mental et aucune des définitions que j'ai de moi-même, que je ne suis pas une entité séparé, ni l'auteur des expériences, pensées, actions, émotions, sensations, perceptions qui me traversent. Je suis cet espace de non savoir, silencieux, conscient d'être conscient, omniprésent, omnipotent, omniscient.


 Je ne peux ni l'atteindre ni le perdre. Il se révèle dés que je cesse de prétendre vouloir que les choses soient différentes de ce qu'elles sont, dés que je cesse de prétendre être quelqu'un et que sincèrement je réalise ne rien savoir. Notre être véritable brille dans l’innocence du « je ne sais pas. »

Lorsque je réalise que ne sais pas et que je n’ai jamais rien su, qu’il n’y a pas de temps mais seulement un unique et éternel Maintenant, alors je réalise que je ne suis rien. La vie n’est que pur ressenti, sans personne qui ressent. Le Tout se déploie avec aisance dans ce rien. L’Être danse en l’Être, et la vie devient pure célébration de cette danse de l’Un se manifestant et se reconnaissant en toutes choses. 

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.



lundi 6 juillet 2015

Goûter sans tête


La Vision sans Tête n'est pas une pratique pour viser un état de conscience ou étêter notre imaginaire, c'est une invitation douce et ludique pour réaliser ce qui est, ce que nous sommes déjà en amont de toute pensée et de toute représentation mentale : Espace silencieux de plénitude consciente. C'est constater que Voir voit avant que la pensée "je vois" apparaisse. Dans l'expérience présente, sans faire référence à nos fabrications mentales, nous percevons à partir d'une absence de tête. La Vision préexiste à la conscience qu'on en a. C'est découvrir cet immense espace ouvert, transparent, sans dimension, sans forme, sans couleur, sans âge, sans poids, sans limites, cette vacuité pourtant consciente au-dessus de nos épaules, dans laquelle apparaissent formes et couleurs. Et le miracle c'est que nous sommes littéralement construit ainsi, avec cet espace ouvert. C'est juste que notre regard au fil de l'enfance s'est encombré de l'idée qu'il y a un agissant au centre de l'acte de perception. Et cette idée a fini par voiler momentanément et en apparence la vision juste sans personne.

Pour le mental cela peut sembler un peu intellectuel mais lorsque l'on joue vraiment à ses merveilleux jeux de révélation que Douglas Harding nous a concocté, l'expérience directe nous révèle une expérience sensorielle et sensuelle inouïe du monde. Car, lorsque les sensations, les pensées et les perceptions sont perçues sans personne il y a une folle intensification de la saveur de vivre et de l'instant. La Vision sans Tête n'est pas simplement une expérience directe d'être la vacuité sans forme. C'est également une expérience amoureuse, car dés que l'espace sans personne est réalisé, le sentiment de séparation se lézarde et l'imaginaire d'une division entre sujet et objet se fond en une expérience pleine et indivisible dans le mystère de l'éternel Maintenant. Chaque son, goût, saveur, vision, sensation se manifeste à nouveau à nous comme une modulation particulière d'un thème Unique, la Conscience Une jouant une infinité de rôles. 


Ce morceau de mangue séché par exemple est perçu à partir de la vacuité consciente. Et si vous demeurez ancré dans le Soi, dans cet espace de Présence consciente en approchant le morceau de mangue, il n'entre pas dans une bouche aux formes limitées par votre imaginaire, mais dans un espace de non savoir, sans forme, infini mystérieux et conscient. Et de même que la qualité d'un son résonne en fonction de la taille de la caisse de réverbération dans lequel il vibre, ressentez comment la vibration d'un aliment savouré par la Conscience sans forme s'étend comme un écho sans fin en Vous, pour révéler encore plus amoureusement l'espace conscient dont il a surgi. Goûter ainsi réenchante le monde et révèle qu'il est saturé d'amour.

Faites cette expérience par vous-même et partagez votre expérience ici si le cœur vous en dit.

NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com

Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelle à chez moi dans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.